you and I are we.

anders et grace

Elle le regarda s'approcher sans le quitter des yeux.
Le reste du monde n'existait pas et son sourire atteignait des sommets. Elle attendait qu'il l'embrasse avec une impatience saisissante et s'il n'était pas assez rapide, elle se jurait de monter elle-même chercher ses lèvres. Mais la douceur qu'affichait son regard la dissuada. Elle le laissa approcher avec la certitude que son cœur pourrait exploser d'affection. Ses gestes tendres eurent raison de son empressement et elle frissonna à la main qu'il posa sur sa joue.

Lorsque leurs lèvres se joignirent enfin, elle ne retint pas son petit soupir de contentement. Ils étaient ensemble depuis quelques jours et pourtant, ses lèvres lui manquaient déjà. Elle passa les bras autour de son cou avec une facilité déconcertante. C'était presque incroyable l'évidence avec laquelle les choses se passaient et la rapidité avec laquelle les habitudes se créaient. Elle pourrait se faire rapidement à cette vie.

Elle se faisait tout autant à ces quelques petits mots qui voulaient dire tellement. Dans les secondes qui suivirent, elle ne put pas résister à la tentation de retrouver ses lèvres. Elle le serra contre elle jusqu'à empêcher l'air de passer entre eux et s'attaqua doucement à sa lèvre inférieure avant de le relâcher et s'éloigner doucement pour pouvoir se fixer dans son regard.

- Ce matin est parfait. Chuchota-t-elle comme un secret avoué avant de déposer ses lèvres sur sa joue.

Elle le serra d'avantage pour se blottir contre son cou en fermant les yeux une seconde. L'avoir contre elle était toujours loin de la laisser indifférente surtout quand elle pouvait sentir le pouvoir du matin contre sa cuisse. C'était une chose que les hommes ne contrôlaient pas, elle le savait et malgré tout, il n'y avait aucun empressement. Ce matin était doux, tendre et tellement agréable. Elle ne voulait pas s'éloigner, ni se lever, ni même faire autre chose que le tenir conte elle.

- Est-ce qu'on a quelque chose de prévu aujourd'hui ? Je pourrais rester comme ça toute la journée. Marmonna-t-elle avant de laisser un nouveau baiser derrière son oreille.

you and I are we.

anders et grace

Si tous les matins étaient comme ça…
Alors oui, Anders était l’homme le plus heureux de la Terre. Il aimait ces gestes de tendresse, il aimait ces sensations qui le faisaient frissonner alors qu’il se réveillait à peine. Oh, c’était une très belle manière de se réveiller non seulement pour lui, mais aussi pour elle qu’elle redemanda à nouveau ses lèvres. Il se laissa doucement retomber sur elle pour se serrer davantage contre son corps, son torse se collant contre sa poitrine. Il aimait sentir ses lèvres sur les siennes, jouer avec et ces sensations que cela procuraient. Il sentait déjà son bas ventre réveillé, mais il n’en fit pas attention, il ne chercha même pas à le contrôler aussi. Il ne voyait pas l’intérêt en réalité.

Il dut prendre un peu de la distance quand elle stoppa le baiser, l’air y manquant un peu. Il se perdit dans son regard et observa ses yeux, les trouvant magnifiques et il se surprenait à se perdre dans la couleur avant de l’entendre murmurer que la matinée était parfaite. Anders sourit légèrement sans répondre. Techniquement, il n’était pas trop sûr si c’était le matin, vu l’heure à laquelle ils s’étaient couché, il y avait de grandes chances qu’ils s’étaient réveillés dans l’après-midi. Après tout, c’était pas important, il s’en fichait. Il était avec elle, c’était ça qui comptait.

Ils ne bougeaient pas du lit, ça lui convenait, tant qu’il pouvait rester contre sa chaleur, l’admirer, la sentir… Être avec elle tout simplement. Il bougea un peu pour être tous les deux sur le côté, dans les bras de l’un et l’autre, le nez dans son cou. Il traça du bout de ses doigt son dos, tandis qu’il pouvait sentir sa respiration contre lui, son souffle chaud alors qu’il chatouillait un peu sûrement sa joue avec sa barbe. Il pouvait sentir sa voix vibrer contre lui alors qu’il lâcha un gros soupir et entremêla les jambes avec les siennes. Comme quoi, c’était une réponse à ce qu’ils allaient faire. Il sourit légèrement à son baiser sur une zone qui lui était sensible.

- Rien de prévu… Je ne me sens pas trop motivé à bouger de là. On peut rester ici jusqu’à ce que l’un de nous meure de faim…

À cette idée de mourir de faim, Anders ne peut s’empêcher de bouger un peu les épaules comme s’il se retenait de ricaner. Il resta là comme ça avec Grace. Des fois à bouger un peu en même temps, tout en restant dans les bras de l’un et l’autre. Trop à l’aise pour vouloir se lever. Par moment, il s’assoupissait pour essayer de récupérer dès que possible de ses courtes nuits précédentes qui commençaient à se faire sentir. Il n’avait aucune idée de la durée et il ne chercha même pas à savoir.

- Si c’est comme ça tout le temps… C’est absolument parfait. marmonna-t-il sans être sûr que Grace l’écoute.

Alors oui, il lui embrassa le front, sans trop bouger les mains qui étaient dans une position parfaite. L’une sur ses omoplates tandis que l’autre était encore plus bas, un peu trop bas.

you and I are we.

anders et grace

Elle garda les bras autour de son cou.
Hors de question de le relâcher maintenant qu'elle le tenait. Si le temps passait, leur position ne changeait pas beaucoup. Seules leurs jambes semblaient bouger pour ne plus se séparer et leur visage se frôler de nombreuses fois. Elle oscillait entre conscience et inconscience, paisible et en confiance dans les bras d'un homme dont elle était quelque peu inexplicablement tombée amoureuse. Mais y avait-il seulement besoin d'explication ? Elle n'en cherchait aucun et pourtant, elle avait mille raisons à énoncer.

Les choses avaient pris un tel tournant depuis ces quelques mois qu'elle avait encore du mal à y croire. Elle n'avait même jamais rêvé de cela à part au détour d'un film romantique. Elle s'était simplement faite à l'idée que ce n'était pas pour elle et à vingt-deux ans, c'était bien malheureux !

Alors oui, être là, recevoir son affection et ses baisers avait un parfum de perfection ! Elle vivait l'instant sans chercher plus loin et se disait que quiconque les regarderait maintenant, pourrait presque être écœuré devant tant de bonheur ! Mais pour Grace, tout prenait un sens formidable et l'avenir n'avait jamais été aussi radieux. Elle savait qu'elle ne devait pas faire de plans sur l'avenir mais elle l'imaginait trop parfaitement.

Grace ne fit pas attention à la position de ses mains ou plutôt, n'avait rien à y redire. Sa pudeur semblait effacée dans ce lit et elle n'avait plus peur. Cela aurait d'ailleurs été étonnant après tout ce qu'ils avaient fait et ce qu'il lui avait fait découvrir.

- Est-ce qu'il pleut ? Demanda-t-elle soudainement face au bruit extérieur sans pour autant bouger de sa position.

Le bras traversant son dos, elle s'évertuait à faire de petits cercles sur son épaule opposée, dans une caresse inconsciente. Elle bougea sa jambe pour être sûre de faire prisonnière l'une des siennes et caressa son front de l'autre main pour le débarrasser de ses mèches folles. Elle affronta son regard avec un lueur d'amusement ou de malice.

- Regarde ce que tu as fait de moi... J'ai tout le temps envie de toi et le moindre prétexte est bon pour y penser. Commenta-t-elle en levant les yeux au ciel. Mais, à défaut de faire quoique ce soit... maintenant.... peut-être que je pourrais juste, m'occuper de toi comme tu l'aimes ?

Et d'accord, elle était sans doute la fille la plus ridicule quand il s'agissait d'aborder le sujet et sans doute que la plupart des femmes ne poseraient pas la question avant de le faire mais elle ressentait presque le besoin de s'assurer qu'il était d'accord. Si elle avait confiance en lui, elle était loin d'avoir totalement confiance en elle et encore moins pour ça. C'était un peu embarrassant surtout quand son corps semblait lui dire de se reposer  mais que, pour autant, son envie ne faiblissaient pas. Elle découvrait alors qu'il y avait d'autres façons de profiter de l'autre sans pour autant aller à l'acte lui-même et aussi ridicule que soit l'idée, elle lui posa la question.

- Et après, on pourra manger. Mon estomac risque de se réveiller en appétit très bientôt !

you and I are we.

anders et grace

Pluie.
À la question de Grace, Anders fronça légèrement les sourcils, il bloqua un peu la respiration et se redressa légèrement pour voir par dessus l'épaule de Grace la fenêtre, espérant y voir la pluie. Mais il en était incapable qu'il lâcha un soupir, retombant un peu trop lourdement sa tête contre l'oreiller, juste devant Grace. Il essayait de la regarder, mais ce n'était pas évident puisque dans son mouvement, les mèches étaient retombées devant ses yeux. Il aimait bien ses cheveux, mais des fois ses mèches l'agaçaient au plus haut point !

- Je ne sais pas... répondit-il de son observation qui n'avait pas été très concluante finalement, étant un peu en mode cachalot.

Il chercha le regard de Grace à travers ses mèches et il bougea un peu la main pour essayer de balayer les mèches, seulement, il avait été trop lent. Grace l'avait fait à sa place et il l'en remercia du regard. Il bougea son pied contre sa jambe pour la caresser un peu.

Quand ses mèches furent balayées, il croisa son regard qui le surprit légèrement qu'il en haussa à peine les sourcils, avec un regard amusé. Pendant qu'elle parlait, la main d'Anders qui était près de ses fesses descendait encore un peu plus bas dans une fine caresse qu'il faisait du bout des doigts.

Il sourit légèrement avant d'être totalement surpris par la demande timide de sa compagne qu'il arrêta tout mouvement. Il en était surpris qu'il ne dit rien et la laissa parler du repas à venir. Puis il y avait ce silence où il continuait à la regarder, toujours sans dire un mot. Puis ... Anders ne put s'empêcher de rire nerveusement à cette question, juste après qu'il y ait eu ce silence, ce blanc. Après avoir rigolé nerveusement, il posa la main qui était sur son dos sur sa joue sous un regard qui se voulait amusé et tendre à la fois.

Oh qu'est-ce qu'il ne s'était pas attendu à cette chute-là. Il ne s'était pas attendu du tout à ce qu'elle lui demande, mais cela montrait peut-être qu'elle n'avait pas encore confiance en elle pour se permettre de faire un tel geste sans dire un mot, sans se sentir obligée de le demander. Seulement, Anders savait que son corps était fatigué bien qu'il avait toujours envie d'elle et qu'elle l'avait déjà senti à plusieurs reprises malgré lui. Il savait qu'elle le savait, peut-être était-ce pour cela qu'elle avait demandé, histoire d'être sûre qu'il était d'accord lui aussi. Mentalement, il n'en avait jamais assez, il avait toujours faim d'elle, en plus d'un vrai repas, mais il ne pouvait pas ignorer non plus ses limites. Cependant, cela ne voulait pas dire qu'ils ne pouvaient rien faire. Il savait tout comme elle qu'il y avait d'autres façon de profiter de l'un et l'autre.

Ce serait mentir que l'idée de manger n'était pas pour rien à son idée.

- Oh, Grace ... Marmonna-t-il en haussant un sourcil avec un drôle de regard.

Il embrassa ses lèvres alors que sa main essayait de remonter son bras et l'obligea à le bouger, dans l'espoir d'attraper la main qu'il serra dans la sienne alors qu'il les bougeait tranquillement sur le long de leur corps jusqu'à leur hanche. Il se sépara de ses lèvres pour capter son regard alors qu'il sentait la chaleur monter rien qu'à l'idée qui lui frôlait l'esprit.

- ...Tu n'as pas besoin de le demander.

Sur ces mots, il guida sa main sur sa force. À cette réalisation, mais surtout parce qu'il ressentait déjà son contact, il bloqua légèrement la respiration, sans la quitter du regard. Il la guida dans les gestes lents de va et viens, il respira bruyamment. Puis il lui lâcha la main, la laissant faire toute seule. Il glissa la main sur son bas-ventre, un peu inaccessible à cause des jambes qui étaient entremêlées, il essaya de bouger les siennes, dans l'espoir de pouvoir ouvrir l'accès à l'intimité de Grace. Et là, il infiltra les doigts avec la surprise de voir l'effet qu'il avait sur elle. Il ne put cacher son sourire, alors qu'il la regardait toujours.

- ... Pourquoi pas ?

you and I are we.

anders et grace

Elle chercha une réponse dans son regard.
Son manque de réaction la laissa une seconde hésitante. Est-ce qu'elle avait été trop loin ? Peut-être qu'elle ne devait pas demander ces choses-là ou même y penser. Pourtant, il avait semblé heureux la dernière fois et n'avait jamais évoqué l'idée que ce ne soit une chose que d'une seule fois. S'il aimait ça... Mais maintenant elle doutait. Elle était sans doute ridicule.

Elle s'apprêtait à dire quelque chose, n'importe quoi pour sortir de ce silence embarrassant. Sans aucune doute, son visage avait pris une teinte plus colorée. Mais il parla enfin et la main sur sa joue prit enfin son sens. Si elle avait cru qu'il essayait de lui faire comprendre quelque chose, ce n'était sans doute pas qu'elle s'y prenait mal et elle répondit à son baiser rapidement.

Grace le laissa aussi agir lorsqu'il saisit sa main et qu'ensemble, ils bougèrent le long de leur corps. Elle mentirait si elle prétendait ne pas ressentir la même appréhension à chaque fois mais elle la chassait vite face à un regard qui n'avait rien de gêné. Anders était sûr de lui et ça la rassurait dans tout. Elle puisait dans ce qu'il dégageait pour lui sourire à nouveau. Le front presque contre le sien, son regard semblait ancré dans le sien.

Lorsqu'elle sentit son membre contre ses doigts, elle ne put pas s'empêcher de trouver toute la situation incroyablement érotique. Elle avait peu d'expérience dans le domaine mais ses gestes, guidés par Anders avaient quelque chose de particulier. La lenteur avec laquelle les mouvements étaient exécutés et les sursauts de vie sous sa paume. Elle le sentait vibrant sous sa main, chaud et dur, assez pour provoquer des réactions à son propre corps.

Immédiatement, son attention se focalisa entièrement sur ce qu'elle faisait, étudiant la moindre de ses réactions et son visage à la recherche des réponses. Elle voulait toujours s'y prendre bien. Etudiante studieuse ou bien simplement à la recherche de la perfection, elle alterna entre caresses le long de sa force et contacts plus poussés. Instinctivement, ses jambes se serrèrent comme pour se procurer une friction incontrôlablement manquante.

Mais ça ne dura pas longtemps qu'elle surprit une main sur son ventre. Ses muscles se contractèrent sous la chaleur presque étouffante que cela lui prodiguait et immédiatement, ses jambes se rouvrir sans qu'elle en est le contrôle. Ils continuaient à se regarder sans que l'un ou l'autre ne parle et Grace continua à exercer une lente pression sur lui, certaine de voir en lui les réactions toutes attendues et d'entendre sa respiration bien moins contrôlées. S'il y avait une chose qu'elle se découvrait apprécier, c'était bien de lui faire perdre ses moyens et elle en tira un petit sourire fier.

Toutefois, ce dernier fut très vite remplacé lorsque des doigts se glissèrent jusqu'à elle, la surprenant toujours. Sa main se resserra autour de son membre sous un léger spasme surprit, ses yeux s'agrandirent et sa respiration se coupa.

- Anders... Souffla-t-elle finalement sans savoir si elle lui faisait là un reproche, l'encourageait ou bien encore le réprimandait pour ce geste soudain.

Elle eut pourtant très vite fait d'oublier tout autre chose et sentir les muscles de ses cuisses tout comme ceux de son ventre réagir à l'attention. Plus encore, son bassin semblait décidé à affermir le contact et elle remonta une de ses jambes comme pour leur offrir plus d'espace à tous les deux.

Elle reprit ses gestes, moins doucement mais tout aussi lentement. Elle descendit une seconde main pour rejoindre la première et caresser ses parties sur plus de longueur. Ses lèvres, quant à elles, montèrent aux siennes un peu rapidement pour une baiser passionné et agréablement brutal.

Avec leur torse en contact, bouger devenait difficile pour leurs mains mais le plaisir qu'elle donnait et recevait était doucement trop pour qu'elle arrive à agir. Son visage se perdit contre son épaule alors qu'elle y étouffait un léger sanglot de bien-être. De sa position, elle ne put que poser de nouveau les lèvres sur sa peau et s'y attaquer inconsciemment. Il lui faisait perdre la tête et ça semblait se prouver alors qu'elle aspirait sa peau sans deviner qu'elle y laisserait une marque. Elle se retint de faire intervenir ses dents dans l'action au dernier moment et reposa la tête contre le matelas, les yeux une seconde fermée.

D'un geste un peu maladroit nécessitant plusieurs étapes parmi lesquelles se trouvaient ses fesses, ses reins et son épaule sur laquelle elle laissa peut-être une brève marque d'ongle, elle remonta la main jusqu'à son torse. Les mouvements devenaient compliqués ainsi collés l'un à l'autre et elle le repoussa lentement. Elle le poussa jusqu'à ce qu'il atterrisse sur le dos et eut un soupir de protestation lorsqu'elle perdit un contact essentiel entre ses propres jambes. Le processus ne se fit pas sans de nombreux baisers qu'elle dispensa sur le haut de son torse. Elle parvint à garder le contact avec son membre turgescent et se réinstalla contre lui pour lui voler un dernier baiser.

- Comme la dernière fois... Déclara-t-elle d'une voix un peu faible et pourtant incroyablement rauque de désir.

Et en effet, comme la dernière fois, elle laissa ses lèvres descendre sur son corps, encore et encore. Elle mit de côté son propre désir et enfin, posa les lèvres sur le bout de sa force, le regard relevé dans sa direction pour être sûre de ne rien manquer de ses réactions.

you and I are we.

anders et grace

La pression.
Celle-là, il l'avait bien sentie alors qu'il avait mis les doigts sur son intimité. Il avait laissé échapper un 'oh' de surprise en même temps qu'il arrêta les mouvements de ses doigts qui essayaient d'atteindre son point nerveux. Il avait légèrement sursauté sous ce geste soudain de Grace et lâcha un gros soupir alors qu'il avait retenu sa respiration.

Il haussa les sourcils avec un regard qui se voulait innocent, mais qui trahissait son envie de la toucher ainsi, alors qu'il sentait la chaleur l'envahir à l'idée qu'ils étaient train de faire cela simultanément, tous les deux ensemble. C'était une chose qu'Anders n'avait jamais fait et qu'il avait envie de découvrir avec Grace, au moins c'était la première fois qu'il faisait ça, comme ça.

Si le ton de Grace se voulait être autoritaire, dans le genre à réprimander pour ce qu'il venait de faire ... Ce n'était pas efficace comme ça, puisque cela ne le dissuadait pas du tout à bouger un peu les doigts pour trouver sa place et commencer à bouger, tout en sentant la détente totale de la partie basse du corps de Grace. Il sourit légèrement et encore plus quand elle bougea la jambe, lui offrant l'accès plus facile - bien que compliquée avec leur peu de distance entre eux.

La chaleur arrivait, la difficulté à respirer se faisait sentir et Anders ne se retint pas de lâcher des soupirs d'aise. Son corps réagissait au contact d'une seconde main et il fut surpris par un baiser qu'il se rattrapa au mieux, sans toutefois oublier ce qu'il était en train de lui faire d'une main.

Il aimait cette sensation, ressentir ce plaisir en même temps qu'il lui en donnait. C'était comme s'ils se le transmettaient exactement en même temps, qu'ils se le distribuaient dans une sorte de cycle où ils ne faisaient plus qu'un, sans forcément passer par le simple acte.

Il voyait l'effet qu'il faisait à Grace alors qu'il continua les gestes, augmentant petit à petit le rythme, il avait une certaine indication sur ce qu'elle ressentait et ce qu'elle aimait par ses gestes... Pourtant, cela ne restait pas évident pour lui de garder toute sa tête quand il avait l'impression qu'elle tournait et qu'il avait du mal à agir correctement, mais il gardait en tête qu'il devait continuer ce qu'il était en train de lui faire.

Ses soupirs se firent entendre, il était trop dans les sensations qu'il ressentait à peine la douleur à l'épaule par Grace. Il sourit malgré lui et il était près de son oreille, ayant l'idée de lui murmurer quelque chose, mais il en était totalement incapable. Ce qu'il ressentait le rendait muet, alors non, il ne disait rien, juste respirer près de son oreille tout simplement alors qu'elle reposait sa tête contre le matelas. Il lui embrassa le lobe jusqu'à le mordre, alors que de sa main libre, il serrait les draps. Il sentit sa main se balader sur tout son dos et lâcha une moue, l'ayant bien sentie cette griffure alors qu'il prenait la distance pour capter son regard.

Anders n'eut pas le choix de retirer les doigts qui étaient en train de la masser, alors qu'il fut poussé sur le dos. Sans comprendre tout de suite ce qui se passait et posa justement ses deux mains sur elle. Dont l'une glissait parfaitement sur sa peau, sûrement les doigts trempés y étaient pour quelque chose.

Il lui caressa le dos, l'encourageant dans ses baisers, alors qu'il essayait de reprendre ses esprits et que la tête arrête de tourner durant cette pause. Pourtant, il pouvait sentir sa main sur lui et cela ne le laissait pas indifférent. C'était à peine qu'il respirait qu'il répondit à son dernier baiser, qu'il comprenne où ce qu'elle voulait en venir par rapport à la dernière fois.

À la réalisation de ce qu'elle était en train de faire, il pouvait ressentir tout une papillonné de frisson au fur et à mesure qu'elle descendait. Il écartait un peu les jambes pour lui laisser plus facilement l'accès pour s'installer correctement, il essaya de se redresser un peu plus pour être capable de la voir droit dans les yeux, voir ce qu'elle était en train de faire.

Quelque chose se bloqua dans sa gorge quand elle posa enfin ses lèvres sur lui, il ferma les yeux un bref moment et laissa retomber la tête en arrière, alors qu'il était redressé, sur ses coudes. Sa respiration était bruyante, courte, presque essoufflée. Il y eut un moment où il n'était plus capable de se tenir sur ses coudes qu'il se laissa retomber sur le matelas, la main cherchant ses cheveux qu'il agrippa pour l'encourager à continuer. Il ne retenait pas ses moues de plaisirs, de l'appeler par son prénom et commencer à se perdre dans la myriade des sentiments. C'était si bon, cela lui procurait de bons sentiments de plaisir pour lui-même, sans se douter que ça devait l'être pour Grace.

Anders perdait tout simplement le contrôle et finalement, après avoir essayé de la prévenir cette fois-ci, il se laissa aller. Il s'était tendu un moment donné avant de se laisser s'allonger à nouveau sur le lit, essayant de récupérer le rythme de la respiration qui était assez saccadée. La tête lui tournait et il ressentait tout.

- Wow... Je ... .

Oui, wow.
C'était plus que wow en réalité. Tout d'un coup, il se sentit un peu plus fatigué que tout à l'heure, mais au moins, c'était la bonne fatigue pour lui. Il attendit à ce que Grace revienne à son niveau pour l'embrasser, avant d'être légèrement surpris du goût différent qu'elle avait aux lèvres. Cela ne le dérangeait pas, au contraire, il n'avait pas besoin de lui dire merci, il le faisait déjà par les baisers qu'ils partageaient. Il sourit quand il croisa son regard et fronça à peine les sourcils quand il se sentit capable de parler à nouveau.

- Tu le fais vraiment bien Grace. Sincèrement...

you and I are we.

anders et grace

Si on lui avait dit qu'elle serait là aujourd'hui, elle n'y aurait pas cru.
Si on lui avait dit qu'elle prendrait plaisir à lui procurer du plaisir, elle aurait eu bien du mal à l'envisager. Rien de tout cela était prévisible et c'était bien le plus beau. Elle ne se posait même plus de questions. L'avoir depuis quelques jours avec elle et vivre dans leur petite bulle la préservait du reste du monde et elle ne pensait à rien d'autre. Ils donnaient presque un sens aux paroles disant de vivre d'amour et d'eau fraîche.

L'aimer, c'était ce qu'elle faisait à cette seconde. L'aimer était tout ce qu'elle voulait apprendre à faire. Ce matin avait une saveur de perfection. Malgré ce qu'ils faisaient, les choses étaient douces. Il n'y avait pas de précipitation. Il ne s'agissait pas d'en finir avec un besoin impérieux mais bien de partager quelque chose. Il ne s'agissait pas que de sexe mais bien d'amour. Et elle l'aimait.

Elle l'aima lorsqu'elle descendit le long de son corps et l'aima encore lorsque ses lèvres se refermèrent autour de son membre. Elle n'était pas une experte et ne pourrait sans doute jamais l'être mais elle y mettait de l'énergie et beaucoup d'attention. Elle était à l'écoute de ce qu'il voulait, de ce qu'il ressentait et ce dont il avait besoin. Ses mains, ses sons, ses mouvements, tout était indication. Elle trouvait parfois ses propres bruits étranges ou dérangeants mais s'y accommoda. S'il n'y prêtait pas attention, pourquoi le devrait-elle ? Il le lui aurait dit si elle s'y prenait mal et puisqu'elle plaçait sa confiance en lui, elle continua.

Il lui était impossible de nier aimer le contrôle qui sembla lui être donné sur lui. Il était réceptif et attentif. Il était aussi demandeur mais elle avait le contrôle. Elle lui accordait rapidement ce qu'il désirait mais résista dans un premier temps à lui accorder le rythme qu'il aurait souhaité. Elle y allait trop lentement. Il était incapable de rester stoïque et réagit à un simple mouvement.

Le désir s'accumulait un peu plus à chaque son, chaque murmure, chaque soupir qu'il laissa échapper. Le simple fait de l'entendre prononcer son prénom sur ce ton et avec autant de désir la fit frissonner. Son corps réagissait sans qu'elle puisse se contrôler et elle préféra serrer fortement les cuisses avant qu'elle ne cède à la tentation de combler le vide.

Elle accéléra ses mouvements et renonça à utiliser sa langue pour des mouvements plus amples. Elle pouvait deviner qu'il était proche. Elle reconnaissait les signes et ne chercha pas à lutter. Lorsqu'il la prévint, seulement quelques instants plus tard, elle était bien plus prête et regarda son corps se tendre sous elle. Il y eut les tremblements, la seconde de silence suivis de soupirs rapides et d'un autre son qu'elle ne parvint pas à qualifier mais qui la tendit au moins tout autant. Son ventre se contracta. Ses lèvres restèrent sur lui jusqu'à ce qu'il se détende et se laisse aller.

Grace n'était pas idiote, pas assez pour ne pas savoir que ce genre de relations sexuelles était tout autant courant que plutôt mal vu. Elle pensait bien autrement. Certes, c'était toujours un peu déroutant pour elle mais tout comme l'était l'acte en lui-même ! Et elle savait que jamais elle n'oserait en parler à qui que ce soit. C'était quelque chose qui devait rester dans la chambre ou du moins dans leur intimité. Et dans cette intimité, elle pouvait être qui elle voulait. Grace était simplement une femme qui aimait un homme et qui prenait plaisir à lui en donner. Il n'y avait aucun mal à cela ! Qui plus est, il semblait heureux. C'était la meilleure conclusion possible.

Elle le laissa doucement échapper à ses lèvres lorsqu'elle le sentit perdre de sa grosseur dans sa bouche. La jeune femme déposa un fin baiser sur son bas-ventre avant de remonter lentement à sa hauteur. Elle avait encore le goût de son désir et décida qu'elle n'avait absolument rien contre. C'était différent, personnel, intime et c'était Anders. La note imperceptible qui lui restait à l'esprit était cette dernière.

Enhardie et absolument pas soulagée elle-même par ce qu'elle venait de faire, Grace répondit à son baiser avec ferveur. Elle laissa doucement son corps reposer contre le sien alors qu'elle retrouvait son regard. Sa réplique la fit glousser et elle dissimula son visage contre le cou de son compagnon pour cacher un rougissement qui ne cesserait peut-être jamais de venir. Elle était audacieuse mais restait cette même jeune femme qui avait grandi en rêvant au prince charmant sans imaginer qu'avoir des enfants impliquait de prendre, bien avant, un plaisir commensurable. Partager son corps, goûter le corps de sa moitié et ressentir l'euphorie de cet instant n'étaient pas apparu avant tard dans son esprit. C'était cette fausse innocence qui la poussait à oser mais demeurer ingénue.

- Je me sens comme... une perverse ou... ou comme si je nourrissais une obsession. Et le pire, c'est que ça me plait. Révéla-t-elle avec amusement, le visage toujours blotti contre lui.

De toute évidence, le son étouffé pouvait apparaître comme comique et c'est sans doute ce pourquoi elle se retint de demander si c'était vraiment mal d'aimer tout ça. Grace ne voulait pas que ce soit mal et en l'absence de question, il n'y aurait pas de réponse. Et puis, si c'était mal, quelle importance ? Anders ne semblait vraiment pas contre tout ça ! C'était la chose bien avec lui, il comprenait sans qu'elle ait besoin de le dire !

Elle embrassa lentement la ligne de son cou avant de reprendre :

- Je refuse de continuer plus loin une conversation profonde sur ce que ça fait de moi dès le matin ! Donnons un peu de repos à ma tête problématique ! Petit-déjeuner ?

you and I are we.

anders et grace

Il allait dire qu'elle n'était pas la seule.
Des deux, il avait l'impression qu'il était le plus pervers mais ça, c'était sans surprise. Il avait de l'expérience et il en avait vu des choses, ce serait mentir s'il n'était pas passé par des films érotiques juste par curiosité. Les livres ne faisaient pas l'exception, il y en avait qui étaient bien écrits, d'autre où c'était vraiment cochon, juste écrit sans style et dans le plaisir de susciter un désir. Il était plutôt ouvert d'esprit sur cet aspect-là, seulement, il n'en parlait pas avec n'importe qui.

Il avait le sourire et la main sur son dos, en train de la caresser du bout de ses doigts. Il essayait de se remettre de ses sensations qui l'avait rendu fou de désir, la tête tournait alors les mots ne virent pas aussi facilement comme il l'aurait voulu. Il pouvait sentir les mouvements de Grace contre lui, l'entendre glousser, parler. Elle n'était pas gênée à l'idée de se sentir perverse, surtout que ça lui plaisait. Cela voulait dire qu'il avait réussi à la mettre à l'aise d'une quelconque façon. Anders répondit à peine par un soupir comme pour acquiescer et qu'elle n'était pas la seule à penser ça. Il lui caressa le bras passivement alors qu'il reprenait petit à petit ses esprit et le bon rythme de respiration. Jusqu'à qu'il fut temps d'arrêter de rester allongé, qu'il fallait s'activer un petit peu. Anders lâcha un gros soupir, montrant à quel point il était motivé, mais il ne pouvait pas résister à l'appel de la nourriture.

- Petit-déjeuner ... confirma-t-il

Il la laissa se redresser avant de le faire à son tour. C'est en position assisse qu'il remarqua les marques qu'il avait sur son épaule et seulement, ce n'était pas le seul endroit... Il haussa les sourcils, à peine surpris. Il pouvait reconnaître les marques d'ongles, les morsures. Il posa les coudes sur ses genoux et passa les mains dans ses cheveux pour se réveiller doucement avant de se lever, il passa devant la porte pour vérifier si les rideaux étaient ouverts, alors il finit par chercher dans son sac un boxer propre. Même si l'idée de se balader nu ne le dérangeait pas à l'idée qu'il était seul avec elle, il ne pouvait pas se permettre avec les rideaux ouverts seulement... Il sortit de la chambre.

- Mh ... Il pleut. une pause et il finit par aller dans la cuisine pour préparer le thé et le café avec les cheveux en pagaille. Il se retourna à demi pour remarquer qu'elle était là et sourit à peine. Qu'est-ce qu'on pourrait faire cette journée à ton avis...? Avec la pluie et nos motivations zéro pour sortir dehors... N'empêche que j'ai du mal à comprendre la météo de New York. Il faisait chaud hier qu'on pourrait suffoquer et le lendemain, il pleut et fait plus frais...

you and I are we.

anders et grace

Forcément, elle grogna.
Elle n'avait plus très faim même si le petit-déjeuner était conseillé. Alors, le voir se redresser et sentir sa chaleur s'éloigner d'elle lui fit émettre un son de protestation. Une chance, elle était d'assez bonne humeur pour sauter sur ses jambes et s'empresser d'enfiler un long t-shirt. Ainsi, elle n'avait rien d'autre à porter et pouvait sortir décemment.

Mais avant cela, elle s'accorda quelques secondes pour observer Anders et ne montrer aucune réserve dans ce qu'elle considérait comme la parfaite vision du matin. S'il mit un vêtement pour cacher sa nudité, ça ne gâchait en rien le spectacle puisque le boxer le moulait parfaitement.

Elle le suivit de loin aussitôt qu'elle eut enfiler son propre vêtement et s'appuya contre le mur une seconde pour l'observer. Il était à l'aise. Il agissait même comme s'il était chez lui et le sourire de Grace s'agrandit.

Ses pensées s'interrompirent lorsque le froid du matin lui fit tirer sur les pans du t-shirt et cacher ses mains dans les manches. Elle s'évertuait à lutter entre froid glacial et air de petite fille lorsqu'il lui posa la question. Immédiatement, elle piétina un peu.

- Pour le frais, j'ai remarqué. Commenta-t-elle. Pour le reste...

Elle trottina jusqu'au canapé et s'y jeta rapidement. Elle prit le plaid qui restait là et se couvrit avec comme en plein hiver avant de le regarder de la seule ouverture laissée pour son visage.

- Pop-corn et télévision ? Oh ! On pourrait commencer par un poker ? Ou alors il faut être trois ? Et puis, tu viendras me réchauffer ! Répondit-elle avec un petit sourire fier. Dis, tu t'en fiches que les rideaux soient ouverts ? Pas que je me plaigne de la vue mais on sait jamais, des fois que tu aies oublié que j'avais des fenêtres !

you and I are we.

anders et grace

Il haussa les sourcils amusé.
Il avait détourné un peu le regard sans s'arrêter de faire ce qu'il était en train de faire. Il finit par chauffer l'eau du thé, le café était en préparation. Les bols étaient prêt et tout ce qui lui restait c'était de verser. Si peut-être le contact de la chaleur émise le réchauffait un peu, il remarquait que quand même l'air était plus frais. Grace s'était enroulée de façon comme un maki dans sa couverture, il espérait avoir une place dedans. Il croisa les bras comme pour se réchauffer un peu, le sol froid de la cuisine n'aidait pas les choses c'était sûr.

- Le poker peut se jouer à deux, c'est un peu plus compliqué... Mais pas impossible ! répondit-il alors qu'il versait de l'eau chaude pour le thé avant d'écouter la question et s'attaquer au café.

Il vint vers elle et le canapé avec les bols prêts, il regarda les fenêtres et haussa les épaules avec un air indifférent. Comme s'il s'en fichait en fait. Cela répondait totalement à la question de Grace, de façon efficace, sans un mot. Il finit par s'installer à côté d'elle et soupira, il avait l'impression d'être assez fatigué et qu'il avait du mal à s'en remettre.

- Ce qu'on pourrait faire. C'est une partie de poker, puis on enchaine par la télévision... Et... Laisse-moi une place. fit-il en tirant un peu sur la couverture avec un petit sourire.

you and I are we.

anders et grace

Elle fronça les sourcils.
Si le poker se jouait à deux, elle ne voyait pas trop comment. Ce serait vite fait. Il y avait peu de choix lorsqu'il n'y avait que deux joueurs. Dès lors qu'un des deux se coucherait, la partie serait finie. Il allait falloir beaucoup adapter le jeu pour le rendre jouable. Elle fit la moue en réponse avant de s'enfoncer un peu plus dans le fauteuil.

Elle soupira discrètement en songeant que ses pensées avaient du mal à s'éloigner du lit et de ce qu'ils avaient été entrain de faire. Il lui était difficile de redescendre de son petit moment surtout quand elle n'avait pas totalement assouvi son envie.

Mais elle revint vite à la réalité lorsqu'il apparut devant elle en boxer. Une nouvelle fois, elle le dévora du regard et dissimula son grognement dans le plaid plaqué contre sa bouche. Tant mieux s'il se moquait d'apparaître en boxer parce qu'elle ne voulait plus le voir dans quoique ce soit d'autre jusqu'à demain matin au moins !

Si elle le vit s'asseoir à ses côtés, quoi qu'il tombait plus qu'il ne s'asseyait, elle ne fit aucun effort pour bouger de sa position. Le menton sur ses genoux relevés, emmitouflée dans le plaid qui ne laissait ressortir que son visage à partir du nez, Grace dissimula un sourire.

- Nope. Répondit-elle en agrippant un peu plus le plaid.

Elle aurait bien partagé mais elle trouvait ça plus amusant de l'embêter avec ça.

- Si je te laisse le plaid, tu vas t'y cacher et je n'aurai plus rien à regarder. Ronchonna-t-elle faussement. Et puis... c'est mon plaid.

you and I are we.

anders et grace

Non ?
Anders haussa les sourcils surpris et lacha un soupir quand elle raffermit sa poignée sur le plaid. Il avait cet air boudeur et détourna le regard pour ensuite se lever de l’accoudoir du fauteuil, faire le tour et se retrouver derrière elle alors qu’elle lâchait les arguments, il posa les mains sur ses épaules et se pencha vers elle.

- Sauf ce qui est à toi, est aussi à moi … C’est aussi mon plaid… murmura-t-il à son oreille avec un petit sourire non dissimulé.

Il avait les mains posés sur les épaules qu’il massa légèrement avant de la relâcher pour prendre sa tasse de café, mais aussi du thé. Il s’éloigna de Grace qui était sur le fauteuil avec un petit sourire mesquin.

- Mais si tu ne veux pas me partager le plaid, alors aucune raison que je donne le thé… Tu n’as qu’à bouger pour le prendre…

Il observa la tasse et fronça les sourcils. Il n’avait jamais compris comment les gens pouvaient aimer ce genre de boisson avec des herbes dedans, après, c’était peut-être pas son truc, mais il disait cela depuis des années. Peut-être que son goût pour les thés avait changé, mais il en doutait.

C’est du thé à la quoi d’ailleurs… ? Il finit par porter la tasse à ses lèvres pour goûter et releva son regard, bien trop perplexe avant de grimacer Yeurk…! C’est juste de l’eau avec de l’herbe…

Ok. Finalement ce n’était toujours pas son truc. Il finit par aller déposer la tasse dans la cuisine, tout en buvant - avec joie - le café. C’était mieux comme ça, il préférait quand c’était amer, que ça le réveillait et surtout, c’était la boisson qu’il buvait depuis adolescent…! Il l’avait bu trop tôt peut-être, mais il ne pouvait pas blâmer sa mère pour cela, il en avait eu marre du lait de soja…!

Finalement, Anders n’avait pas si froid que ça, maintenant qu’il s’était acclimaté à la température de l’appartement… Mais aussi il lui suffisait de repenser à ce qu’ils avaient fait plus tôt qu’il sentait la chaleur l’envahir sur le coup, mais il ne devait pas trop y penser, parce que Grace pouvait le voir assez rapidement.

- Je vais finir par m’habiller moi … Pour me garder au chaud, parce que je gèle… commenta-t-il entre deux gorgées, sans détourner du regard de Grace, juste dans le plaisir d’observer ses réactions.

you and I are we.

anders et grace

Elle le laissa bouger en le gardant à l'oeil.
Le souvenir encore vif de moments débordant de rires et de cris sous les assauts de son, maintenant, petit-ami n'avaient pas été oublié ! S'il comptait lui lancer un coussin ou s'emparer du plaid d'une autre manière, elle était prête.

Mais contrairement à toute attente, il passa derrière elle et posa les mains sur ses épaules. Bien malgré elle, son corps se détendit et le souffle chaud d'Anders contre sa joue n'aidait en rien ses hormones à redescendre ! Il savait ce qu'il faisait et quel effet il avait sur elle. De cela, elle n'avait aucun doute. Instinctivement, sa tête se pencha légèrement comme pour lui donner plus d'accès mais il se contenta de poser les mains sur elle et la masser. C'était léger et ne dura pas. Pourtant, elle aurait aimé qu'il continue mais elle aurait dû le savoir, il avait bien d'autres plans. Il se vengeait et elle retint une grimace.

Elle le vit prendre le café et le thé sans dire un mot. Sa bouche s'ouvrit comme pour lui dire de le reposer mais il ne l'aurait pas écouté. Elle s'abstint de tout commentaire inutile et le regarda d'un oeil prudent.

- C'est du chantage ! S'exclama-t-elle indignée, aussitôt qu'il lui dit ne plus vouloir lui donner le thé.

Elle joua les offusquée mais l'amusement perça sur son visage. S'il espérait gagner, c'était sans compter sur son côté le plus têtu. Elle ne lui donnerait pas le dernier mot ! S'il le fallait, elle mourrait de faim dans un coin. Et puis, ça pourrait être plus terrible ! Mourir devant une vision pareille !

Si on ajoutait à cela le fait qu'il portait le thé à ses lèvres, Grace ne retint pas un rire. S'il savait la tête que cela lui donnait de tester la boisson ! Il était comique. Elle se moquait bien un peu ! Il le méritait pour lui avoir pris son thé ! Et puis, il rirait bien d'elle si c'était à son tour de goûter au café. Ce n'était qu'une façon de se venger...à l'avance !

Mais même ce rire ne parviendrait pas à la faire bouger de place ou lui céder un peu du plaid. Elle était très bien comme ça, emmitouflée et encore extatique de leur moment précédent. Rien ne pourrait venir la faire changer d'avis. Rien si ce n'était son petit-ami se rhabillant.

Elle était têtue et un peu bornée mais à l'instant, elle devenait la fille la plus conciliante ! Tout avait sa limite et la sienne était de le voir la quitter pour enfiler un t-shirt ! Elle se tourna vers lui, le choc clair sur son visage.

- Non ! S'empressa-t-elle de répliquer.

Tant pis pour le fait de lui tenir tête, elle avait perdu dès l'instant où il avait parlé d'enfiler un pantalon et la priver de la vue. Son visage n'avait pas su être impénétrable. Mais ce n'était pas pour autant qu'elle avait dit son dernier mot. Et sur cela, elle se redressa en délaissant le plaid.

- Mais tu sais... Si tu te rhabilles, il se pourrait bien que j'ai soudainement trop chaud pour le plaid et peut-être même pour ce t-shirt. Mais les rideaux sont ouverts... Qu'est-ce que tu dirais si je décidais de me débarrasser du superflu ? Demanda-t-elle en faisant clairement ses petits yeux innocents alors qu'elle se rapprochait dangereusement de lui. Je veux dire... est-ce que tu voudrais que je me déshabille pour tout le voisinage ou alors tu préfères garder pour toi, ce qui est, en définitive, à toi.

Si ce n'était pas des avances, alors le monde ne tournait plus rond !

you and I are we.

anders et grace

Il ne dissimula pas un petit sourire fier.
Il avait gagné dès qu'elle avait décidé de bouger de sa place tout en abandonnant son plaid. Forcément, entre ce plaid et lui, le choix était vite fait. Il garda la tasse de café à la main et la regarda bouger, s'approcher de lui, tout en parlant. Le sourire d'Anders disparut petit à petit et déglutit un peu difficilement à l'idée que Grace était prête à se déshabiller, là maintenant. Il tourna son regard vers les fenêtres avec un air interrogateur et il la voyait plus proche, tellement proche qu'il pouvait poser la main sur sa taille, touchant le tissus qui l'embêtait plus qu'autre chose. Il comprenait qu'elle avait envie de lui, elle n'était pas la seule et qu'il ressentait ce manque encore. Il avait eu besoin du temps pour se reprendre de cet enivrement qui lui avait fait tourner la tête.

- Je ne suis pas sûr de vouloir partager cette belle vue aux voisins tu sais...Mais si on oublie que nous sommes observés... fit-il alors que sa main agrippait légèrement le tee-shirt pour le remonter, afin de pouvoir le laisser retomber une fois qu'il avait la main en contact avec sa peau.

C'était mieux que ce tissu qui était et l'avait toujours été superflu pour lui. Seulement, il comprenait qu'elle ne pouvait pas se permettre de se balader sous les fenêtres. Il plissa les yeux et fit une légère moue.

- ... Serais-tu capable de faire ça ... ? Si tu le faisais ? Le ferais-tu ? demanda-t-il alors qu'il était dangereusement plus proche d'elle.

Son visage était proche du sien, leurs respirations se mêlèrent et Anders ne pouvait pas s'empêcher de la caresser du bout de ses doigts, toujours agréablement surpris de la douceur de cette peau. Il connaissait bien le chemin qu'il n'hésita pas à parcourir la main sur tout son corps, jusqu'à descendre sur son intimité, où il y mit les doigts sur la partie sensible. Juste mettre les doigts le temps qu'elle réalise ce qu'il était en train de lui faire.

- Les sensations sont différentes quand nous sommes pas dans la même position... murmura-t-il à l'oreille alors qu'il déposait maladroitement sa tasse à côté du thé.

you and I are we.

anders et grace

Devenait-elle folle ou bien prenait-elle de plus en plus d'aisance ?
Elle s'étonnait elle-même par son comportement. Son audace allait jusqu'à lui faire une proposition qu'elle n'était même pas certaine de pouvoir tenir. Mais si c'était le prix à payer pour ne pas le voir disparaître et se rhabiller, l'action lui semblait bien moins difficile. Ca avait même été instinctif, comme un réflexe.

Et puis franchement, qui penserait à regarder à travers les fenêtres de l'appartement, exactement à cette seconde ? Tout le monde devait être dehors ou bien au travail. Tous n'avaient pas la chance d'être en vacances comme eux. Une chance dont ils profitaient amplement.

- Si on oublie... Répéta-t-elle dans l'expectative.

Elle était si proche de lui qu'elle pouvait voir la galaxie dans son regard. Il avait cette petite lueur qu'elle commençait à connaître. Un sourire malin naquit sur son visage et même si son intention avait été de reculer, elle en fut incapable lorsqu'elle sentit la chaleur de sa main contre sa peau.

Grace eut une seconde de difficulté pour comprendre le sens de ses questions. Elle faisait de son mieux pour résister et ne surtout pas provoquer quelque chose de, non pas regrettable, mais pour le moins imprévu au programme du jour ! Ils avaient été d'accord pour un peu moins de folies et un peu plus de douceur. Elle était bien volontaire seulement, il ne rendait pas cela facile et l'envie déjà présente en elle depuis qu'ils avaient quitté le lit, revint bien rapidement.

- Et bien... Si je le faisais, forcément je le ferai. Mais disons... si tu me le demandais, oui, je pourrais... je pense. Essaya-t-elle de dire tout en jugeant les probabilités que cela arrive.

Un jugement qui fut vite très partial alors qu'il descendit sa main. Elle tenta de ne pas réagir. Elle ne voulait pas lui en donner la satisfaction mais son corps était déjà bouillant et le moindre frôlement provoqua un tremblement incontrôlable. Elle aurait voulu l'embrasser mais elle tenait à ne pas lâcher son regard.

Au lieu de ça, ses mains vinrent immédiatement agripper les bras d'Anders pour ne pas risquer de perdre l'équilibre. Elle perdit son souffle lorsqu'il évoqua la différence de sensations. Le défi était multiplié. Il lui fallait ne pas tomber et le simple contact remontait bien plus vite dans tout son corps. Les explications scientifiques n'avaient aucune utilité mais face à son souffle chaud, son corps musclé sous ses doigts et les siens, posés bien bas, il lui était difficile de faire autre chose que chuchoter en retour.

- On n'avait pas dit qu'on serait sage ?

Elle déglutit alors que sa tête partait déjà dans d'autres contrées et qu'elle eut soudain l'appréhension de simplement perdre pieds ainsi, devant lui, appuyée contre lui, debout au milieu de la pièce.